Le donneur de sérénades (Mezetin)

Le donneur de sérénades (Mezetin)

Watteau Jean-Antoine En savoir plus

• NomWatteau
• PrénomJean-Antoine
• Date de naissance1684
• Lieu de naissanceValenciennes
• Date de décès1721
• Lieu de décèsNogent-sur-Marne
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre
• Notice biographiqueAprès plusieurs années d'errance, Watteau fait un jour la rencontre de Claude Gillot. Peintre, dessinateur, graveur, décorateur, Gillot remarque les talents de Watteau et l'invite chez lui. C'est certainement chez Gillot que Watteau va se familiariser avec la Commedia dell'arte italienne. Comédiens et musiciens seront alors très souvent représentés dans ses tableaux.
  Représentant du style rococo, Watteau sera influencé par Rubens, et surtout les artistes vénitiens de la Renaissance italienne comme Véronèse. Il peint des compositions aux coloris chauds et délicats qui s'accordent parfaitement avec le thème lyrique et mystérieux des fêtes galantes, genre nouveau dont il est l'inventeur. Il meurt précocément de tuberculose à 37 ans.

Création

1715 vers

Le Donneur de sérénade, qui n’a pas été gravé, a souvent été rapproché du Mézetin du Metropolitan Museum de New York, composition pourtant très différente, qui passait pour représenter Angelo Costantini (1654-1729), comédien italien souvent désigné du nom du personnage de la commedia dell’arte qu’il jouait souvent, Mézetin. Si cette identification est aujourd'hui abandonnée, il ne s'agit en tous cas pas du même personnage que sur le tableau de Chantilly. Le musée Condé conserve par ailleurs un portrait par François de Troy représentant Angelo Constantini dans le rôle de Mézetin, qui ne présente aucun rapport avec le personnage ici représenté. Malheureusement, les deux tableaux ont souvent été confondus par les spécialistes qui ont tenté de retracer l'historique de ces deux tableaux au XVIIIe siècle ; le Mézetin de New York, appartenant à Jean de Jullienne, gravé par B. Audran avec indication de provenance, est acquis à la vente Jullienne pour la grande Catherine de Russie, reste à l'Ermitage jusqu'en 1931, avant d'être acquis par le Metropolitan Museum en 1934.
Le modèle du tableau, personnage au nez busqué, se retrouve dans plusieurs feuilles d'études, outre le dessin préparatoire au tableau, conservées notamment à Rouen, musée des Beaux-Arts, au musée du Petit Palais, au Louvre et autrefois dans la coll. Bordeaux-Groult à Paris (Parker-Mathey 746) ; ce personnage est présent dans des dessins et des tableaux datés vers 1716-17, peu avant Le Pélerinage à l'île de Cythère.
Le Donneur de sérénade était généralement considéré comme un faux pendant de L'Amante inquiète provenant de la collection de l'abbé Haranger, auquel il aurait été artificiellement réuni seulement en 1788 ; mais l’examen de l'inventaire après décès de l'abbé Haranger pousse à remettre en cause la séparation des deux oeuvres durant le XVIIIe siècle, car il comprend en effet "un petit tableau peint sur bois représentant un "Joueur de guitare" qui pourrait être le tableau de Chantilly, sans que l’on puisse trancher.

Toile

; Peinture à l'huile

Bois

; Mouluré

Profondeur avec cadre en cm : 6,9

sur le cadre : deux étiquettes anciennes, une étiquette ancienne déchirée, inscriptions manuscrites,
sur le châssis : tampon CHY 371, une inscription au crayon bleu

Mezzetin

Le Brun, 1765 ; Jullienne, 1788 ; Chariot, 1788 ; Maison marquis de (1868) ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 371

Peinture

PE 371