Le calvaire - Diptyque de Jeanne de France : donatrice présentée par Saint Jean-Baptiste à la Vierge et l'Enfant et Crucifixion - Volet de diptyque

Le calvaire

Diptyque de Jeanne de France : donatrice présentée par Saint Jean-Baptiste à la Vierge et l'Enfant et Crucifixion

Volet de diptyque

Ecole flamande En savoir plus

• NomEcole flamande

Création

1452 après

Weyden Rogier van der En savoir plus

• NomWeyden
• PrénomRogier van der
• Date de naissance1400, vers
• Lieu de naissanceTournai
• Date de décès1464
• Lieu de décèsBruxelles
• Nationalité / CultureFlamande
• FonctionPeintre

Entourage

Dès 1857, les armoiries ont permis d’identifier Jeanne de France, fille du roi de France Charles VII et de son épouse Marie d’Anjou, née vers 1435, mariée par contrat le 11 mars 1447 au duc Jean II de Bourbon (1426-1488) qu’elle épousa en 1452, et morte sans postérité le 4 mai 1482. Elle était donc la sœur de Louis XI et la belle-soeur, par son époux, de Charles le Téméraire et d’Isabeau de Bourbon.
Sur le volet gauche, la donatrice Jeanne de France est agenouillée devant la Vierge à l’Enfant apparaissant dans le ciel, assise sur un croissant de lune, symbole de l’Immaculée Conception, que lui désigne son patron saint Jean Baptiste, la colombe du Saint-Esprit, au-dessus de l’Enfant Jésus, et le buste de Dieu le Père, formant ainsi la Trinité ; à droite, un ange porte l’écu de Jeanne. La ville à l’arrière-plan pourrait être Moulins, résidence des ducs de Bourbon. Le prie-Dieu porte également les armes des Bourbons, tandis que les chardons sur le coussin seraient en rapport avec l’ordre des Chevaliers de Notre-Dame du Chardon, fondé par Louis II de Bourbon. Le volet droit figure la Crucifixion avec le Christ entre les deux larrons, le coup de lance porté par un cavalier, et l’évanouissement de Marie.
Le tableau étant postérieur à 1452, date du mariage de Jeanne, et le costume étant celui du milieu du siècle, l’attribution à Memlinc, né vers 1435, ne tient donc pas. La juxtaposition d’une Vierge à l’Enfant et d’une Crucifixion dans un diptyque est rare dans l’art flamand. L’influence de Van der Weyden est évidente, et le diptyque présente des réminiscences du Maître de Flémalle. Les deux panneaux ont donc été peints après 1452 par un artiste formé dans l’atelier du Maître de Flémalle (Roger van der Weyden jeune ?) ou qui a eu accès à ses dessins, et dans celui de Roger Van der Weyden et qui, au milieu du XVe siècle, était indépendant.
Le duc d’Aumale acheta ce diptyque en 1885 aux héritiers du Révérend John Fuller Russel à Greenhithe dans le Kent, afin de faire revenir en France ce chef-d’œuvre de l’art français du XVe siècle. Le diptyque était alors attribué à Memling ; en août 1895, visitant Bruges et admirant la châsse de Sainte Ursule et les Memling de l’hôpital Saint-Jean, il notait dans son agenda : « hors ligne ! Ma petite Jeanne est bien de la famille ».

Bois

; Peinture à l'huile

Largeur en cm : 225

inscription concernant la représentation

Nouveau Testament

France

; Jeanne de

Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 108

Peinture

PE 108