La Pietà

La Pietà

Le Guerchin Giovanni Francesco Barbieri dit En savoir plus

• NomLe Guerchin
• PrénomGiovanni Francesco Barbieri dit
• Date de naissance1591
• Lieu de naissanceCento
• Date de décès1666
• Lieu de décèsBologne
• Nationalité / CultureItalienne
• FonctionPeintre

Création

1637-1640

Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin, se forme en étudiant la peinture des Carrache et étudiant dans l’atelier de Louis Carrache. Il étudie le Caravage à Venise et Rubens à Mantoue. En 1621 il est appelé à Rome par le pape Grégoire XIV et y demeure jusqu’à la mort du pape en 1623. Il retourne ensuite en Emilie, sa peinture est alors très imprégnée par le caravagisme, puis son style s’adoucit. A la mort de Guido Reni en 1642, il s’installe à Bologne. Travailleur acharné, il produit beaucoup. Ses tableaux, à sujet religieux pour la plupart, sont traités de façon très naturaliste.
Le tableau a été commandé en 1637 par Giovanni Torri pour la chiesa nuova (ou del Voto) de Modène ; il devait comporter six figures, dont la Madone, saint Jean, le Christ mort et sainte Marie-Madeleine et devait être achevé avant Noël 1638. Guerchin prit du retard et n’acheva l’oeuvre qu’en juin 1640. Ce grand retable d’autel était entouré de deux oeuvres de l’atelier de Guerchin, un Saint Marc à gauche par Bartolomeo Gennari (1594-1661) et un Saint Matthieu et l’ange à droite par Benedetto Zalone (actif en 1650), toujours en place aujourd’hui. En 1773, le tableau de Guerchin fut dégradé par des infiltrations d’eau, on le vendit à un dénommé Mandredi Mossati. Une copie fut commandée au mois d’août à Antonio Verni, peintre de Pesaro, et mise en place en novembre. L’oeuvre a été très endommagée dans la partie haute, mais reste néanmoins de belle qualité. Il existe à Windsor Castle un dessin préparatoire pour la Madeleine avec quelques variantes, notamment dans les cheveux et le drapé. Guerchin était revenu à Cento depuis quatorze ans, mais l’influence du séjour romain (1621-1623) et de Guido Reni est encore sensible. La composition est encore classique avec un jeu de diagonales, le Christ s’inscrivant dans un triangle. Les figures féminines sont proches de celles du Guide. Le corps du Christ est souligné par le linceul blanc sur lequel il se détache ; l’ombre et la lumière jouent sur le cadavre, rappelant que Guerchin avait beaucoup regardé les oeuvres de Caravage.

Toile

; Peinture à l'huile

Hauteur en cm : 273

; Largeur en cm : 177

Nouveau Testament

; Déploration

; Jésus-Christ

; Vierge Marie

; Sainte Marie Madeleine

Mossati Mr (1773) ; Naples Ferdinando IV de ; Deux-Siciles Francesco I des ; Salerne Leopoldo prince de (1854) ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 74 ; BOISSARD-LAVERGNE n° 40

Peinture

PE 74