La vision de Saint Hubert - Dessus de cheminée

Titre

La vision de Saint Hubert

Titre

Dessus de cheminée

Auteur

Baudry Paul

  • NomBaudry
  • PrénomPaul
  • Date de naissance1828
  • Lieu de naissanceLa Roche-sur-Yon
  • Date de décès1886
  • Lieu de décèsParis
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • Notice biographiqueReçu Grand Prix de Rome en 1850 il s'intéresse à la peinture de Corrège.
    Elu membre à l'Académie des Beaux-Ats en 1870.
    Napoléon III lui confiera le décor du foyer de l'opéra Garnier et il participera au décor du Château de Chantilly.

Création

Date de création

1882

Description

Après son retour à Paris après 1871, le duc d’Aumale acheta l’hôtel particulier du banquier Achille Fould, décoré de peintures de Baudry datant de 1859. Lors de la reconstruction de Chantilly, le prince fit déplacer les médaillons et les dessus-de-porte de l’hôtel Fould et commanda à Baudry cette peinture pour la cheminée de la salle à manger de réception de Chantilly, ou galerie des Cerfs. L’architecte Daumet écrit le 27 novembre 1879 : « M. Baudry sera très heureux de voir les camaïeux à leur nouvel emplacement et de les accompagner d’une oeuvre nouvelle décorant la grande cheminée. M. Baudry se met aux ordres du Prince et demande à voir les tapisseries avec lesquelles il devra se mettre en accord ». Le tableau devait en effet voisiner avec les tapisseries des Chasses de Maximilien (ou de Guise), tissées aux Gobelins à la fin du XVIIème siècle d’après les cartons de Bernard Van Orley.
Ce panneau décoratif relate l’histoire de saint Hubert, chasseur païen parcourant les forêts d’Aquitaine avec son page et sa meute, et se trouvant tout-à-coup face à un grand cerf blanc surmonté d’une croix lumineuse. A la suite de cette vision, saint Hubert se convertit au christianisme. Baudry fit poser pour saint Hubert Robert d’Orléans, duc de Chartres (1840-1910), le neveu le plus proche du duc d’Aumale, et pour le page, le jeune duc d’Orléans (1868-1926), petit-neveu du duc d’Aumale et héritier du trône orléaniste. Selon la tradition familiale, les deux modèles auraient posé le jour de Noël. Le cerf blanc et lumineux se dresse, les yeux vers le ciel au sommet de la scène dans un paysage hivernal. La volonté du peintre de rendre le saisissement du saint et l’émoi du page, de même que l’effarement des chiens, se mêle avec une recherche assez étonnante de la part de Baudry sur la perspective, dû à la nécessité d’harmoniser la composition avec les tapisseries dans le style flamand du XVIe siècle. Une atmosphère particulière se dégage du tableau et une impression de confusion est donnée par cet étagement des différents plans et personnages. Cette composition, très inhabituelle chez Baudry, surprit la critique lors de sa présentation en 1882 lors de l’exposition de l’Union centrale des Arts décoratifs à l’Orangerie des Tuileries.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 230

; Largeur en cm : 206

Inscriptions / marques

signé

Sujet / thème

Saint Hubert

; Chasse à courre

; Cerf

; Crucifix

; Cheval

; Chien

Collection antérieure

Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 540

Exposition

Paul Baudry, Paris, 1882

  • Titre cléPaul Baudry, Paris, 1882
  • DescriptionPaul Baudry, Paris, 1882

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 540