Turcomans en marche (Asie Mineure)

Titre

Turcomans en marche (Asie Mineure)

Auteur

Marilhat Prosper

  • NomMarilhat
  • PrénomProsper
  • Date de naissance1811
  • Lieu de naissanceVertaizon
  • Date de décès1847
  • Lieu de décèsParis
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre
  • Notice biographiqueAprès une enfance et une adolescence auvergnates, Marilhat entre en 1829 dans l'atelier de Camille Roqueplan (1800-1855) et débute au salon de 1831. De mai 1831 à mai 1833 il voyage au Moyen-Orient et découvre la Grèce, la Syrie, la Palestine, l'Egypte. Il séjourne au Caire et à Alexandrie, accumulant alors croquis, album ou études, qui lui serviront pour ses tableaux. Ses sujets orientalistes ont beaucoup de succès tant auprès du public que des critiques. Son Auvergne natale l'inspire aussi.
    Son oeuvre suscite l'enthousiasme du poète et critique d'art Théophile Gautier. Malheureusement il meurt à trente-six ans. Son oeuvre est aujourd'hui un peu oubliée. Il tient pourtant une place essentielle au sein de l'école orientaliste, et parmi les peintres paysagistes de la génération romantique.

Création

Date de création

2e quart 19e siècle

Description

Fils de banquier, Marilhat est élevé au château de Sauvagnat, en Auvergne, puis commence une carrière à Thiers dans l’industrie locale de la coutellerie avant de se rendre à Paris pour apprendre la peinture. Élève de Roqueplan en 1829, dès l’âge de dix-huit ans, il débute au Salon de 1831, à vingt ans, avec un paysage d’Auvergne. Marilhat part en Orient en avril 1831 comme dessinateur dans une expédition scientifique allemande dirigée par le baron von Hügel, naturaliste et diplomate autrichien. D’avril 1831 à mai 1833, il passe deux ans en Grèce, en Syrie, au Liban, en Palestine et surtout en Égypte où il retourne en 1832, séjournant longuement dans le delta. Passioné par ce pays, il refuse de suivre le baron en Inde. Signant désormais ses lettres « l’Égyptien Marilhat », il séjourne fin 1832 à Alexandrie, faisant « des portraits pour vivre et des études pour apprendre ». Il réalise le portrait de Méhémet Ali et de l’égyptologue Prisse d’Avennes ainsi que de notables locaux, et dessine des décors pour le théâtre de la ville. Il rentre en France en mai 1833 à bord du Sphinx qui rapporte à Paris l’obélisque de Louxor. Ses quatre œuvres orientalistes exposées au Salon de 1834 sont très appréciées, notamment de Théophile Gautier, son Café de l’Esbekieh lui donnant « la nostalgie de l’Orient, où je n’avais jamais mis les pieds. Je crus que je venais de reconnaître ma véritable patrie et, lorsque je détournais les yeux de l’ardente peinture, je me sentais exilé ». À l’été 1835, Marilhat se rend en Italie, cherchant un renouvellement, puis en Provence à l’été 1836. Au Salon de 1840, il expose les Ruines de la mosquée du sultan Hakim au Caire (Louvre). Il présente des œuvres jusqu’en 1844, année où il triomphe avec huit tableaux, dont Les Arabes syriens en voyage (Chantilly, musée Condé), et obtient la médaille d’or. Recevant des commandes de l’État, Marilhat projetait un nouveau voyage en Égypte pour les réaliser, mais il perd la raison, ses amis Prosper Mérimée et Camille Corot obtenant pour lui une pension du gouvernement durant sa maladie, et meurt à trente-six ans. Le Prince Royal appréciait ses oeuvres. Théophile Gautier fera son éloge funèbre en 1847 dans la Revue des deux mondes.

Le thème de la caravane de chameaux en marche dans le désert est fréquent chez Marilhat. Il saisit le lent balancement et l’élégance du rythme des chameaux en marche, opposé au mouvement contrarié des lances. Nubiens en marche au musée du Louvre, un autre dessin très proche mais en contrepartie dans une collection particulière à Clermont-Ferrand en 1973 (exp. 1973, Clermont-Ferrand, n° 67), et un autre à la bibliothèque de l’École des beaux-arts, Nubiens en marche, collection Armand-Valton (exp. 1973, Clermont-Ferrand, n° 41). Enfin, une Caravane en marche dans le désert, aquarelle proche decelle de Chantilly, est passée en vente à l’hôtel Drouot le 12 juin 1980, n° 210, repr., puis à Bourg-en-Bresse, Kohn, le 3 décembre 1989, puis à Drouot le 20 novembre 1990 (repr. dans Thornton, 1983, p. 36).

Hist. : coll. Dubois ; proposé 10 000 francs en février 1866 au duc d’Aumale par l’intermédiaire de Durand-Ruel sous le titre Caravane ; acquis avec 6 autres dessins (AMC, 1-PA-9, PAC 709/1-3).

Matière et technique

Papier

; Aquarelle

Mesures

Hauteur en cm : 32

; Longueur en cm : 49.7

Inscriptions / marques

signé

; P MARILHAT P.

; MARILHAT (S.B.G.)

Sujet / thème

Homme

; Dromadaire

; Désert

; Orientalisme

Lieu représenté

Asie

Collection antérieure

Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

Dessins orientalistes du musée Condé. GARNIER-PELLE Nicole. Editions Faton, 2022.

; p.36-37

CAT. GRUYER n° 501 ; DESSINS n° 307 L

Domaine

Dessin

Numéro d'inventaire

PE 501