Un corps de garde turc sur la route Magnesie du Méandre

Titre

Un corps de garde turc sur la route Magnesie du Méandre

Auteur

Decamps Alexandre Gabriel

  • NomDecamps
  • PrénomAlexandre Gabriel
  • Date de naissance1803
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1860
  • Lieu de décèsFontainebleau
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre
  • Notice biographiqueDessinateur, peintre, caricaturiste et lithographe français. Déçu par l'enseignement académique il va mener une carrière de peintre indépendant, il étudie au Louvre la peinture des maîtres flamands et hollandais, il admire particulièrement Rembrandt. Son oeuvre fertile montre une prédilection pour les sujets orientalistes et les représentations animalières.Grand voyageur, il ira en Grèce, à Constantinople, Smyrne. Mais c'est surtout son séjour en Turquie qui va le marquer, peignant ses souvenirs sa vie durant, exploitant ses croquis, ses sujets turcs plaisent au public par leur nouveauté.
    Decamps participe de façon discrète à l’illustration du Journal de l’expédition des Portes de Fer, publié par Charles Nodier après la mort du prince royal en 1844. Le duc d’Orléans ayant collectionné ses œuvres, le duc d’Aumale achète dix tableaux, ainsi qu’un grand dessin et des aquarelles, en mémoire de son frère prématurément disparu.

Création

Date de création

1833

Description

D’origine picarde, élève d’Abel de Pujol, Decamps voyage en Suisse, dans le sud de la France et en Italie, puis se rend en Asie mineure en 1827 avec le peintre de marines Garneray pour peindre la bataille de Navarin. Ce séjour en Turquie est à l’origine de ses premières toiles orientalistes, exposées au Salon de 1827, qui lui valent un grand succès. La bourgeoisie du règne de Louis-Philippe le préfère à Delacroix, dont les audaces romantiques choquaient alors, et il est considéré comme le chef de l’école orientaliste. A l’Exposition Universelle de 1855, il a droit à une véritable rétrospective avec quarante-cinq toiles exposées. Le critique Gustave Planche écrit alors : « Il y a dans l’école française trois noms qui dominent tous les autres et qui montrent les tendances diverses de notre génération dans le domaine de la peinture : Ingres, Delacroix et Decamps. Quiconque a bien étudié les œuvres de ces trois artistes sait à quoi s’en tenir sur l’état du génie français ». La collection du duc d’Aumale, riche de dix oeuvres de Decamps, auxquelles vinrent s’ajouter deux dons ultérieurs, et un fonds important de dessins majeurs, reflète ce goût du milieu du XIXe siècle pour l’artiste. Le duc d’Aumale a présenté dans la galerie de peinture trois de ces peintures, que comme ses contemporains il juge essentielles pour refléter l’art de son époque.
Ce tableau marqua le début du grand succès de Decamps ; il lui vaut une médaille de première classe au Salon de 1834. Le pittoresque des costumes, les tons chauds, la facture empâtée rencontrèrent aussitôt l’assentiment du public et de la critique. Il peut être utilement comparé au tableau de Delacroix de même sujet, Le corps de garde au Maroc, peint quatorze ans plus tard, auquel le duc d’Aumale n’accorda qu’une place secondaire par rapport à celui-ci.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 91

; Largeur en cm : 155

Inscriptions / marques

signé

; DECAMPS 1833 (S.D.B.D.)

Sujet / thème

Soldat

; Turc

; Pipe

; Fusil

; Instrument à cordes

; Orientalisme

Lieu représenté

Turquie

Collection antérieure

Maison marquis de (1868) ; Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 474

Exposition

Salon des artistes français, Paris, 1834 ; Alsacie

  • Titre cléSalon des artistes français, Paris, 1834 ; Alsacie
  • DescriptionSalon des artistes français, Paris, 1834 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 474