Prise de Constantinople par les croisés

Titre

Prise de Constantinople par les croisés

Auteur

Delacroix Eugène

  • NomDelacroix
  • PrénomEugène
  • Date de naissance1798
  • Lieu de naissanceCharenton-saint-Maurice
  • Date de décès1863
  • Lieu de décèsParis
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre

Création

Date de création

1840

Description

Elève de Guérin, Delacroix fut marqué par l’impulsion nouvelle donnée à la peinture par Gros et Géricault. Couronné chef de file du mouvement romantique, il se démarque des autres artistes avec La barque de Dante du Salon de 1822 et Les massacres de Scio du Salon de 1824. Après un séjour en Angleterre en 1825, il peint La mort de Sardanapale, inspirée de Byron. Il est proche de George Sand, Chopin, Stendhal, Mérimée. En 1831 il expose au Salon La Liberté guidant le peuple, qui évoque la révolution de 1830.
Delacroix peint ici une scène de la quatrième Croisade, unissant ainsi deux sources d’inspiration chères au romantisme : le Moyen Age et l’Orient. Baudouin, comte de Flandres, a attaqué Constantinople avec l’infanterie française, tandis que le doge Dandolo a combattu dans le port avec la marine vénitienne. Les chefs parcourent la ville à cheval, et les familles affolées viennent implorer la clémence des vainqueurs. Le comte de Flandres s’avance au centre sur son cheval, suivi d’une brillante escorte, tandis qu’à sa gauche se tendent les mains suppliantes des prisonniers. A droite au premier plan, une femme âgée se penche vers un cadavre, avec au fond la ville de Constantinople. La composition presque carrée rappelle La justice de Trajan, exposée au Salon de 1840, mais avec un groupe central s’avançant vers le spectateur, comme dans La Liberté guidant le peuple. On est au terme de combats et de massacres sanglants. Baudelaire écrira en 1855 à propos de ce tableau et du Trajan: « Ces deux tableaux sont d’une beauté essentiellement shakespearienne. Car nul, après Shakespeare, n’excelle comme Delacroix à fondre dans une vérité mystérieuse le drame et la rêverie ».
Il s’agit ici de l’esquisse du tableau exposé au Salon de 1841 (version à Paris, au musée du Louvre) et à l’Exposition Universelle de 1855, que le duc d’Aumale acquit à la vente après décès du peintre orientaliste Adrien Dauzats en 1869.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 33

; Largeur en cm : 41

; Hauteur avec cadre en cm : 64

; Largeur avec cadre en cm : 73

; Epaisseur avec cadre en cm : 10

Sujet / thème

Sujet historique

; Croisade

; Cheval

; Orientalisme

Personne représentée

Baudouin VI de Flandres : Personne(s) représentées

; Dandolo Enrico : Personne(s) représentées

Date

1204-04-12

Lieu représenté

Constantinople (Istambul)

Collection antérieure

Aumale duc d' (vente Dauzats, 1869)

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 455

Exposition

Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

  • Titre cléAlsaciens-Lorrains, Paris, 1874
  • DescriptionAlsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 455