Paolo et Francesca

Paolo et Francesca

Ingres Jean Auguste Dominique En savoir plus

• NomIngres
• PrénomJean Auguste Dominique
• Date de naissance1780
• Lieu de naissanceMontauban
• Date de décès1867
• Lieu de décèsParis
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre

Création

1814

Le sujet est tiré de l’Enfer de La Divine Comédie de Dante (XIVe siècle). C’est, avec la Stratonice, la seule scène amoureuse qu’ait peinte Ingres. En 1289, Francesca da Rimini, forcée d’épouser le vieux Giovanni Malatesta, boiteux et difforme, tombe amoureuse du frère de son mari, le jeune Paolo. Paolo et Francesca, lisant ensemble un roman d’amour, sont surpris lors d’un baiser coupable par le mari jaloux qui les tue tous deux. Le sujet fut mis à la mode par la Francesca da Rimini de Silvio Pellico, interprétée en Italie par la Marchioni vers 1815. Ingres traite ce drame à la manière de la peinture troubadour, combinant deux instants critiques : la naissance de l’amour et la mort. Le livre tombe des mains de Francesca, tandis que Paolo tente de l’embrasser et qu’elle se détourne ; le vieux mari surgit alors et tire son épée.

Malgré ce drame, le tableau est froid et statique, car Ingres s’inspire de la peinture primitive italienne -espace en forme de boîte, couleurs brillantes, précision des contours -, aussi bien que de Flaxman pour cette scène, d’un purisme linéaire. Le naturalisme des primitifs flamands est évoqué par la multitude de détails de miniaturiste : crans dans les bandeaux de cheveux de Francesca, miroitement, poignée de l’épée. Entre 1813 et 1819 Ingres se consacre à des tableaux de genre historique dans le style de la peinture « troubadour ». Ces petits tableaux d’histoire sont conçus comme des scènes intimistes au faire lisse, au rendu précis, à la façon des peintres hollandais. L’exemplaire de Chantilly est hollandisant par la facture et le coloris précieux, par la construction rigoureuse de l’espace par l’accentuation des verticales et des horizontales, par la description précise des accessoires et des détails. Ingres, alors proche des peintres nazaréens à Rome, partagea leur goût pour la peinture du Moyen Age jusqu’à Dürer et Raphaël.

Ingres traita deux fois ce thème pendant son séjour en Italie, en 1814 et en 1819, et sept fois en tout entre 1814 et 1850 ; la version de Chantilly fut peinte pour Caroline Murat, reine de Naples, la sœur de Napoléon, en 1814, et acquise avec la collection du prince de Salerne par le duc d’Aumale en 1854. Les sept versions connues sont toutes différentes, Ingres, éternel insatisfait, introduisant des variantes parfois importantes.

Toile

; Peinture à l'huile

Hauteur en cm : 35.3

; Largeur en cm : 28.4

; Hauteur avec cadre en cm : 50.8

; Largeur avec cadre en cm : 43.8

; Epaisseur avec cadre en cm : 7.5

Cartel

; sur la face

; INGRES (Jean. Auguste. Dominique), / 1780-1867. (Ec. française). / FRANCOISE DE RIMINI.

Cartel

; sur la face

; 434

Inscription

; au revers

; A3

Cachet

; au revers

; 6 cachets de cire rouge au revers

Inscription

; au revers

; CHY / 434

signé

; en bas à gauche

; Ingres P.

; INGRES R. (S.b.g.)

Divine comédie de Dante

; Jalousie

; Amour

; Adultère

; Baiser

; Livre

; Sujet littéraire

; Assassinat

Rimini Francesca da : Personne(s) représentées

; Malatesta Gianciotto : Personne(s) représentées

; Malatesta Paolo : Personne(s) représentées

1289

Murat Caroline En savoir plus

• NomMurat
• PrénomCaroline

Murat Caroline ; Salerne Leopoldo prince de (1854) ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Cat. Gruyer n° 434

Londres, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874 En savoir plus

• Titre cléLondres, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874
• DescriptionLondres, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Peinture

PE 434