Madame la Dauphine Marie-Antoinette, en Hébé

Madame la Dauphine Marie-Antoinette, en Hébé

Drouais François Hubert En savoir plus

• NomDrouais
• PrénomFrançois Hubert
• Date de naissance1727
• Lieu de naissanceParis
• Date de décès1775
• Lieu de décèsParis
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre

Création

1773

L’archiduchesse Marie-Antoinette, née à Vienne en 1755, épousa le Dauphin Louis, futur Louis XVI, en mai 1770 dans la chapelle de Versailles. Elle a ici à peine dix-sept ans. Le tableau fut commandé en septembre 1772 par Louis XV pour un dessus de porte ovale du Cabinet du Roi au château de Choisy à Drouais, qui était le portraitiste attitré de Mme du Barry ; le pendant était la comtesse de Provence en Diane (réplique au musée de Versailles). Les Bâtiments du Roi ne payèrent le Portrait de Mme la Dauphine en Hébé à mi-corps et avec deux mains que le 14 février 1779 aux héritiers du peintre, décédé en 1775.
La critique fut dure au Salon de 1773 ; dans ses Lettres publiées en 1780, Bachaumont cite, à propos du Salon de 1773, "M. Drouais, qui a échoué absolument dans Le portrait du Roi (...) ; dans celui de Mme la Dauphine, peinte en Hébé, de Mme la Comtesse de Provence peinte en Diane. Ces deux derniers n'ont aucun relief, et les étoffes ne font nulle illusion." Pire encore dans les Dialogues sur la peinture : l'auteur n'ose pas montrer le portrait "si peu rendu" de la Dauphine et reproche à Drouais d'avoir défiguré la Dauphine : "il n'a senti son idée qu'à demi et, pour sa personne, il n'y en a pas un mot". Cependant, les Eloges des tableaux exposés au Salon sont plus flatteurs : "Si vous voulez, Monsieur, voir son portrait très ressemblant, venez dans cette croisée n ° 78. L'auteur ne pouvait rencontrer un modèle plus heureux pour peindre la jeune Hébé". La Dauphine de dix-sept ans est en effet représentée avec les attributs d’Hébé, personnification mythologique de la jeunesse, qui avec sa coupe et son aiguière sert le nectar aux dieux de l’Olympe, évoqués par l’aigle de Jupiter. Les ateliers des Gobelins exécutèrent en 1774 sur commande du banquier Nicolas Beaujon une tapisserie d'après le tableau de Drouais (Bourse de Commerce de Bordeaux et château de Versailles).
Le tableau, resté à Choisy jusqu'au 30 avril 1792, fut désigné parmi les tableaux de cette demeure royale dignes d'être conservés et transféré le 4 juin 1792 au dépôt des Petits-Augustins dirigé par le conservateur Alexandre Lenoir. Dès lors le tableau disparaît pour resurgir dans la collection de Lenoir, qui fut vendue à Londres en 1837 par le marchand Colnaghi au duc de Sutherland à Stafford House er acquise en mai 1876 par le duc d'Aumale.

Toile

; Peinture à l'huile

Hauteur en cm : 96

; Largeur en cm : 80

signé

; daté

; Drouais, 1773 (S.D. sur la coupe d'or)

Portrait

; Femme

; Hébé

; Jupiter

; Aigle

; Aiguière

; Ambroisie

Autriche Marie-Antoinette d' : Personne(s) représentées

Lenoir Alexandre ; Colnaghi (marchand) ; Sutherland duc de, Stafford House (1838-1876) ; Orléans Henri d', Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt et de dépôt

Cat. Gruyer n° 395 ; Garnier-Pelle N., Chantilly, musée Condé, peintures du XVIIIe siècle, Paris, 1995, p. 35-37

Salon, 1873 En savoir plus

• Titre cléSalon, 1873
• DescriptionSalon, 1873

Peinture

PE 395