La Madone de la maison d'Orléans
Titre
La Madone de la maison d'Orléans
Auteur
Raphaël Raffaello Santi dit
- NomRaphaël
- PrénomRaffaello Santi dit
- Date de naissance1483
- Lieu de naissanceUrbino
- Date de décès1520
- Lieu de décèsRome
- Nationalité / CultureItalienne
- FonctionPeintre
- FonctionArchitecte
- Notice biographiqueElève de Pérugin à Pérouse (Ombrie) il quitte cette ville à 21 ans pour Florence où il va bénéficier de l'influence de Michel-Ange et de Léonard de Vinci.
Il est appelé à Rome en 1508 par le pape Jules II qui lui confie la décoration des salles de son palais au Vatican.
Léon X, son successeur, lui confiera en 1514 le chantier de la basilique Saint-Pierre après la mort de Bramante. C'est la malaria qui mettra fin à son intense activité. Il n'a que 37 ans quand il meurt à Rome en 1520, où il repose au Panthéon.
Création
Date de création
1505-1507
Description
Ce tableau date de la période florentine du peintre, vers 1505-1507. On ignore le nom de son premier propriétaire, mais sans doute se trouvait-il au Piémont où de nombreuses copies ont été réalisées au début du XVIe siècle ; peut-être appartenait-il au duc Charles II de Savoie qui en fit faire une copie. Au début du XVIIIe siècle il est en France dans les collections du duc d’Orléans, Régent. Il est vendu au début de la Révolution avec la galerie du Palais-Royal par Philippe-Egalité, duc d’Orléans et grand-père du duc d’Aumale, qui n’eut de cesse de le racheter, car le tableau porte le nom de sa famille. L’iconographie s’inspire du Saint Jérôme de Van Eyck (Detroit Institute of Art) qui appartenait à Laurent le Magnifique ; le pot surmonté d’une pomme présent sur l’étagère derrière la Madone reprend le pot de tyriana visible dans le Saint Jérôme. Le tyriana est un remède médiéval contre les morsures de serpent, or le serpent dans l’iconographie chrétienne est l’image du mal. Raphaël reprend donc l’idée de Van Eyck, qu’on retrouve dans de nombreux tableaux comme l’Annonciation de Filippino Lippi à San Gimignano, mais sans l’inscription, celle-ci devenant inutile puisque bien connue des contemporains. Du point de vue stylistique, il présente une nette influence michelangesque dans l’aspect sculptural de l’enfant. La Madone d’Orléans est un témoin des Vierges de dévotion privée de la jeunesse de Raphaël. Elle est une preuve de plus du raffinement de la culture de ce dernier.
Matière et technique
Bois
; Peinture à l'huile
Mesures
Hauteur en cm : 29
; Largeur en cm : 21
Inscriptions / marques
marque concernant les collections
; CACHET A LA CIRE ROUGE D'AGUADO
Sujet / thème
Vierge à l'Enfant
; Plante médicinale
; Pot
; Pomme
; Vierge Marie
; Jésus enfant
Collection antérieure
Savoie Carlo II de, Turin (1507) ; France Christine de, Turin (1647) ; Passart ; Decamps abbé ; Orléans Philippe duc d' ; Philippe-Egalité (1791) ; Walkiers Edouard de (1792) ; Laborde-Méreville François de (1793) ; Bridgewater duc (1798) ; Carlisle comte (1798) ; Gower comte (1798) ; Hibbert (vente : Londres, 1829/06/13, n° 72) ; Vernon (vente : Londres, 1831/04/16, n° 51) ; Delamarre Mr (?) ; Lahaute Mr (?) ; Aguado Alejandro Maria marquis d' (vente : Paris, 1847/03/27, n° 243) ; Delessert François (vente : Paris, 1869/03/15, n° 1) ; Aumale duc d'
Acquisition
1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale
Notes
propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé
Bibliographie
Raphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves. Mathieu DELDICQUE. Les Carnets de Chantilly, éditions Faton, 2020.
; p.38-39
CAT. GRUYER n° 39
Domaine
Peinture
Numéro d'inventaire
PE 39
Facettes
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