Le repas d'Emmaüs

Titre

Le repas d'Emmaüs

Auteur

Bigot Trophime

  • NomBigot
  • PrénomTrophime
  • Date de naissance1579
  • Lieu de naissanceArles
  • Date de décès1650 après
  • Lieu de décèsAvignon

Création

Date de création

17e siècle

Description

Ce tableau fut attribué au caravagesque nordique Gérard Honthorst, dit "Gherardo della Notte" (Gérard de la Nuit en italien), puis à Matthias Stomer. En 1960, l’historien d’art anglais Benedict Nicolson regroupa une quarantaine de tableaux, dont celui de Chantilly, non signés mais de la même main, montrant des personnages en demi-figures éclairés à la chandelle ou à la lanterne, sous le nom de convention de "maître à la chandelle ", vite identifié avec Trophime Bigot, peintre né à Arles en 1579 et mort à Avignon en 1650, qui se rendit à Rome et revint en Arles sous le nom italianisé de Trufamont Bigoti. En 1675 le biographe Sandrart citait à Rome le peintre Trufemondi, peintre de portraits nocturnes en buste, d’origine languedocienne. Trufemondi, membre vers 1620 de la corporation romaine de l’Accademia di San Luca, loge avec Claude Lorrain en 1630 et vend des oeuvres au marquis Giustiniani avant 1638. Bigot revient à Arles en 1634 et travaille à Aix-en-Provence et Arles, signant de grands retables d’un maniérisme tardif datés 1635 et 1639. Mais, pour certains, les retables provençaux ne sont pas de la même main que les tableaux du maître à la chandelle : il y aurait deux artistes du nom de Trophime Bigot, le père et le fils peut-être, Trophime Bigot le Vieux, né en 1579, le " Maître à la Chandelle ", et Trophime Bigot le Jeune, plus jeune d’environ quinze ans. L’artiste ne se serait-il pas simplement adapté à une clientèle provinciale ? car la période où Bigot est absent de Provence est celle de l’activité romaine (1620-34) et aucun tableau peint par le peintre avant l’âge de cinquante-sept ans ne nous serait parvenu.
Le tableau est typique du mouvement caravagesque qui représente des personnages bibliques sous les traits d’hommes du peuple, traités de manière très réaliste et cadrés serrés dans un éclairage artificiel. L’influence de Michel-Ange de Caravage attira à Rome de jeunes artistes français ou flamands désireux d’étudier cette peinture nouvelle. Le thème est tiré de l’Evangile selon saint Luc : après la mise au tombeau, deux pèlerins, ses disciples, se trouvant à l’auberge d’Emmaüs, Jésus leur apparaît et partage le pain, ils le reconnaissent et s’en vont annoncer la résurrection du Christ.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 121

; Largeur en cm : 173

Sujet / thème

Pèlerins d'Emmaüs

; Repas

; Chandelle

; Jésus-Christ

; Pain

; Nouveau Testament

Collection antérieure

Salerne Leopoldo prince de (1854) ; Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 124 ; CAT. PEINT. FSE n° 90

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 124