Translation des reliques de Saint Foillan

Titre

Translation des reliques de Saint Foillan

Auteur

Ecole picarde

  • NomEcole picarde

Création

; Attribué à

Date de création

15e siècle

Description

Le tableau entra en 1879 dans la collection du duc d’Aumale avec la collection Reiset, attribué à Van Eyck sous un titre erroné. Ce n’est qu’au début des années 1980 que l’histoire du tableau a été retracée : le guerrier fut identifié grâce à ses armoiries comme un comte de Ponthieu, puis on retrouva les descriptions d’érudits abbevillois des XVIIe et XVIIIe siècles, parfois accompagnées de croquis, établissant que la Translation provenait du retable de saint Foillan, peint pour le maître-autel du prieuré clunisien de Saint-Pierre d’Abbeville, où étaient conservées des reliques du saint, et le tableau fut rendu à l’école picarde. Il montre le retour des reliques du saint à l’église après une procession menée par le comte de Ponthieu et destinée à éteindre l’incendie de la ville. Les flammes, arrêtées par la procession, reprennent après son passage, attisées par un diable muni d’un soufflet en haut à gauche. Saint Foillan, missionnaire irlandais, fut assassiné alors qu’il se rendait à l’abbaye de Fosses. En 1086 le comte Gui Ier de Ponthieu, mort en 1101, fonde le prieuré Saint-Pierre d’Abbeville pour y élire sa sépulture, et lui donne des reliques ; ce serait le guerrier en armure ; parmi les ecclésiastiques, qui sont autant de portraits, figurerait Pierre de Cézac (prieur avant 1476, mort en 1503), qui en 1492 avait fait replacer les reliques du saint dans une nouvelle châsse d’argent, sous le priorat duquel le tableau fut sans doute peint. Le retable comportait au centre une Crucifixion, une Descente aux Limbes à droite, et quatre grands panneaux consacrés à la vie et au martyre de saint Foillan, dont la Translation. L’autel portait les armoiries de Bernard de May, échevin d’Abbeville en 1424, décédé en 1474, et de sa femme Jeanne de Broutelles, qui seraient les commanditaires du retable.
La peinture est plus raide, plus minutieuse que la peinture flamande, on peut y voir une influence de Simon Marmion ou à son entourage (son jeune frère Mille ou le fils de celui-ci, Colinet, sont à Abbeville en 1499). L’œuvre est antérieure à 1490, en raison des chaussures pointues, des coiffures aux cheveux longs avec des franges sur le front ; de plus, la châsse de saint Foillan ne comporte pas le clocher pointu qui ne fut érigé qu’en 1492.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 78

; Largeur en cm : 58

Sujet / thème

Eglise

; Prêtre

; Encensoir

; Evêque

; Bénédiction

; Soldat

; Diable

; Procession

; Reliquaire

; Incendie

; Sujet historique

Collection antérieure

Lebreton (vente Lebreton, 1842, n° 3) ; Reiset Frédéric (vente Reiset, Drouot, 1879/04/28, n° 7) ; Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 106

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 106