Antoine, Grand bâtard de Bourgogne (vers 1430-1504)
Titre
Antoine, Grand bâtard de Bourgogne (vers 1430-1504)
Auteur
Memling Hans
- NomMemling
- PrénomHans
- Date de naissance1430 vers
- Lieu de naissanceSeligenstadt
- Date de décès1494
- Lieu de décèsBruges
- FonctionPeintre
Création
; Entourage
Date de création
15e siècle
Description
Fils de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et de Jeanne de Presles, frère illégitime de Charles le Téméraire, Antoine, dit le Grand Bâtard de Bourgogne, naquit vers 1430. Chevalier en 1452, il combattit au Maroc, forçant les Maures à lever le siège de Ceuta, devint membre de l’ordre de la Toison d’Or en 1456, et combattit à Grandson en 1476 aux côtés de son frère Charles le Téméraire. A la bataille de Nancy en 1477 où son frère périt, il fut fait prisonnier par le duc René de Lorraine, qui le céda à Louis XI pour dix mille écus. Comblé de faveurs par le roi de France, il demeura à son service jusqu’à sa mort. Charles VIII le légitima en 1485 et le fit chevalier de Saint-Michel. Ambassadeur du roi de France en 1493, le Grand Bâtard était amateur d’art et bibliophile.
Le revers du panneau est peint : on trouve les lettres I.N.E. (jusqu’ici inexpliquées) reliées par une cordelière de saint François, car le Grand Bâtard appartenait au Tiers Ordre, sa devise : " nul ne si frote ", qui apparaît sur sa médaille italienne et sur sa cotte d’armes à Tourneham, près d’Ardres, où il est enterré, et un emblème, une hotte de guerre, sorte d’auvent mobile en bois et en fer servant à jeter sur les assiégeants des matières enflammées. Cet emblème et la devise Nul ne s’y frote se retrouve au revers d’une plaque conservée au musée de Cluny et représentant Le Calvaire.
Le tableau était attribué à Van Eyck, artiste protégé par Philippe le Bon, ou encore à Roger Van der Weyden, par analogie avec le portrait de Charles le Téméraire conservé au musée de Bruxelles, ou même à Antonello de Messine, actif en Flandres entre 1445 et 1450, mais le Grand Bâtard ne reçut la Toison d’Or qu’en 1456.
L’identification du modèle repose sur la devise, sur d’autres portraits du Grand Bâtard, comme celui du musée des Beaux-Arts de Bruxelles, attribué à Roger Van der Weyden, et celui de la Staatliche Gemäldegalerie de Dresde, attribué à Memlinc, et sur des copies plus anciennes, comme le dessin attribué à Jacques Leboucq dans le Recueil d’Arras (Ms. 265, f° 100). Les deux portraits de Dresde et de Chantilly s’inspirent manifestement d’un même prototype, qui a dû être peint par Memling compte tenu du style et de la conception. La version de Chantilly possède un modelé puissant et contrasté et date peut-être du XVe siècle ; la copie de Dresde, plus faible, ne date sans doute que du XVIe siècle ; son revers porte les mêmes inscriptions. La version de Chantilly serait la réplique d’un original perdu qui daterait des environs de 1467-1470 d’après le vêtement et l’âge du personnage ; ce serait donc l’un des premiers portraits connus de Memling.
Matière et technique
Bois
; Peinture à l'huile
Mesures
Hauteur en cm : 45
; Largeur en cm : 35.5
; Hauteur avec cadre en cm : 83.3
; Largeur avec cadre en cm : 71.2
; Epaisseur avec cadre en cm : 10
Inscriptions / marques
devise
; emblème (revers)
; DEVISE ET MONOGRAMME
Sujet / thème
Portrait
; Homme
; Ordre de la Toison d'Or
; Chapeau
Personne représentée
Bourgogne Antoine de : Personne(s) représentées
Collection antérieure
Gaignières Roger de ; Stafford House (1876) ; Aumale duc d'
Acquisition
1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale
Notes
propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé
Bibliographie
CAT. GRUYER n° 105
Domaine
Peinture
Numéro d'inventaire
PE 105
Facettes
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