Pendule en forme de cartel supportée par deux chimères - Pendule

Titre

Pendule en forme de cartel supportée par deux chimères

Titre

Pendule

Auteur

Cressent Charles

  • NomCressent
  • PrénomCharles
  • Date de naissance1685
  • Date de décès1768
  • Nationalité / CultureFrançaise

Création

; Sculpteur

Date de création

1745-1749 vers

Lieu de création

Paris

Auteur

Lenoir Etienne

  • NomLenoir
  • PrénomEtienne
  • Nationalité / CultureFrançaise

Création

Description

Comme l’a souligné Alexandre Pradère dans son étude consacrée à l’œuvre de l’ébéniste et sculpteur Charles Cressent , ce cartel appartient au premier modèle établi par l’artiste au tournant des années 1735. Il s’inscrit dans une série de cartels à masque de femme coiffée de coquille, dont les pieds sont enrichis de palmes et la partie cadran soulignée de chutes de fleurs. Pour ces cartels, Cressent proposa des consoles d’applique d’un rocaille exacerbé, mêlant roches, coquilles déchiquetées, encadrées de deux dragons affrontés au centre desquels surgissent tantôt une tête de lion, un coq ou encore comme dans le modèle du duc d’Aumale une tête d’enfant soufflant qui peut être identifié comme Borée, Éole ou encore Zéphyr. Cette dernière formule fut apparemment plusieurs fois fondue par Cressent, livrée par l’horloger Jean-Baptiste Baillon en 1745 pour la chambre de la Dauphine à Versailles et dans les mêmes années par Étienne Lenoir, prouvant par là même que Baillon n’en avait pas eu l’exclusivité. On la retrouve sur un autre cartel décrit dans l’inventaire après décès du fermier général parisien Marin de La Haye qui fut à plusieurs reprises un client de Cressent. Ce cartel acquit
Vraisemblablement dans les années 1745 figurait dans le grand salon de l’appartement de l’épouse du fermier général, au premier étage de l’hôtel Lambert qu’il avait précisément acquis en 1745. Alexandre Pradère propose d’y voir celui aujourd’hui conservé dans les collections du musée Condé. Sa première mention dans les inventaires de Chantilly remonte à l’inventaire Aubert où le cartel reçoit le numéro quarante de la série des pendules, numéro attribué après mars 1848, c’est à dire après le départ en exil du duc d’Aumale. Le cartel provenait alors des Magasins de la conservation du mobilier du duc d’Aumale établis à Paris contenant plusieurs objets pour la plupart en provenance du palais Bourbon et dont le sort n’avait pas encore été décidé en 1848. Le cartel semble donc bien faire partie des œuvres acquises par le duc d’Aumale avec l’héritage de son parrain le duc de Bourbon. Toutefois les inventaires du début du dix-neuvième siècle pour le palais Bourbon ne font pas mention de ce cartel. Peut-être fit-il partie des objets remis par compensation au prince de Condé comme la table attribuée à André Charles Boulle provenant de Jacques Joseph Lenoir Dubreuil ? L’inventaire d’Aubert signale également qu’il fut ensuite envoyé à Twickenham en 1852 où on le retrouve tout d’abord dans la chambre à coucher du duc et de la duchesse pour être ensuite déplacé dans l’antichambre. Il reçut alors un nouveau numéro de série, numéro un, correspondant à la nouvelle numérotation mise en œuvre pendant l’exil. Après celui-ci, le duc d’Aumale le fit placer dans les pièces qu’il occupa dans le pavillon Bullant puis à partir de 1891 lui octroya une place de choix dans la rotonde de la galerie de peintures conscient d’être en possession d’une œuvre majeure du dix-huitième siècle sans pour autant avoir été bien identifiée, encore décrite comme Louis XIV dans le dernier inventaire de 1891 !
Anne FORRAY-CARLIER

Matière et technique

Bronze

; Ciselé

; Doré

Email

Mesures

Hauteur en cm : 80

; Largeur en cm : 36

; Profondeur en cm : 15.5

Inscriptions / marques

Derrière le mouvement : Etienne Lenoir Paris

Sujet / thème

chimère

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Bibliographie

Anne FORRAY-CARLIER, Le Mobilier du château de Chantilly. Editions Faton, 2010.

; p.48-49

; Le Mobilier du château de Chantilly, 2010

; Anne FORRAY-CARLIER, Le Mobilier du château de Chantilly. Editions Faton, 2010.

P.45

; Bulletin du musée Condé 2021 n°79

Bibl.: Thedore Dell, "The Gilt-bronze Cartel Clocks of Charles Cressent ".

Domaine

Objet d'art

Numéro d'inventaire

OA 857