La mort de la Vierge
Titre
La mort de la Vierge
Auteur
Schongauer Martin
- NomSchongauer
- PrénomMartin
- Date de naissance1450 vers
- Lieu de naissanceColmar
- Date de décès1491
- Lieu de décèsVieux-Brisach
- FonctionPeintre
- FonctionGraveur
Création
Date de création
1470-1475, vers
Description
Aucun des Evangiles ne mentionne la Dormition de la Vierge. Selon la "Légende dorée", la Vierge, avertie de l'heure de sa mort, exprima le souhait aussitôt exaucé de voir rassemblés autour d'elle les douze apôtres qui se trouvaient dispersés à travers le monde. L'iconographie de la scène a été créée par l'art byzantin, puis a gagné l'art occidental. Cependant, à partir du XVe siècle, les artistes occidentaux ont renouevlé et assoupli ce modèle. Marie fut désormais représentée encore en vie et non déjà trépassée, son lit ne fut plus présenté parallèlement à l'image mais en biais, de façon à creuser l'espace. Assistée des douze apôtres, Marie devint le modèle de l' "Art de bien mourir".
Saint Jean l'Evangéliste lui met entre les mains un cirge allumé qui, selon la croyance, avait le pouvoir de porlonger la vie des mourants. Au pied du lit, deux apôtres lisent des prières; un autre, en haut à droite, apport l'eau bénite. Le décor, traité de façon réaliste, est devenu celui d'une chambre à coucher bourgeoise de la fin du XVe siècle avec son grand lit à courtines. Le soin apporté au dessin du candélabre a souvent été considéré comme la preuve que Schongauer avait été formé dans l'atelier de son pèer. Le pied du candélabre figure des lions écrasant des femmes et des enfants nus entre leurs pattes, symbole de sauvagerie, et un homme jouant du luth, évoquant les sens humains : ces symboles s'opposent à la lumière spirituelle du cierge.
Cette gravure appartient à une suite de la Vie de la Vierge en quatre planches. Elle est proche d'un panneau d'Hugo van der Goes (Bruges, Groeningemuseum), sans que l'on puisse déterminer lequel dérive de l'autre, ou si tous deux dérivent d'un modèle commun. La gravure est antérieure à 1481, date à laquelle Wenzel von Olmütz l'a copiée ; elle daterait des années 1470-1475 (le panneau d'Hugo van der Goes, mort en 1482, longtemps considéré comme tardif, serait en fait une oeuvre de jeunesse). Dürer s'est à son tour inspiré de la composition de Schongauer pour sa "Mort de la Vierge" sur bois de 1510.
Matière et technique
Papier
; Burin
; Eau-forte
Mesures
Hauteur en cm : 25.2
; Largeur en cm : 16.6
Inscriptions / marques
Monogramme
; monogramme en bas au centre
Sujet / thème
Sujet biblique
; Mort de la Vierge
; Apôtre
Collection antérieure
Thomas Miller Whitehead (1821-1897) ; Orléans Henri d' ; Aumale duc d'
Acquisition
1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale
Notes
propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt et de dépôt
Bibliographie
Albrecht Durer (Chantilly 2003)
; Albrecht Dürer et la gravure allemande. Chefs-d'oeuvre graphiques du Musée Condé à Chantilly.
Somogy, Paris, 2003
; Albrecht Dürer et la gravure allemande. Chefs-d'oeuvre graphiques du Musée Condé à Chantilly.
Somogy, Paris, 2003
; P.16, n° 3
- Adam von Bartsch, " Le peintre graveur ", vol. I-XXI, Vienne, 1803-1821, n° 33 ; Gisèle Hébert, " Bibliothèque nationale, département des Estampes, Inventaire des gravures des Ecoles du Nord 1440-1550 ", Paris, 1982-1983, 2 vol. n° 229 ; Sophie Renouard de Bussierre, cat. exp. Paris, musée du Petit Palais, 1991-1992, " Martin Schongauer, maître de la gravure rhénane ", n° 12 p. 118
Exposition
Albrecht Dürer et la gravure allemande, Chantilly
- Titre cléAlbrecht Dürer et la gravure allemande, Chantilly
- DescriptionAlbrecht Dürer (1471-1528) et la gravure allemande.
Musée Condé, Chantilly.
24 septembre 2003 - 5 janvier 2004.
Domaine
Estampe
Numéro d'inventaire
EST 211
Autre numéro
Numéro machine : 50520000109
; Ancien numéro d'inventaire : Cote : All. I
Facettes
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