Garde d'épée

Titre

Garde d'épée

Auteur

Anonyme

  • NomAnonyme

Date de création

1600 vers

Lieu de création

Milan

Auteur

Delaune Jean

  • NomDelaune
  • PrénomJean
  • Date de naissance1578, actif en
  • Lieu de naissance?
  • Date de décès?
  • Lieu de décès?

Ancienne attribution

Date de création

16e siècle

Description

Cette garde d’épée et son pendant (DE370) ont été successi¬vement attribuées à Benvenuto Cellini dans le catalogue de la vente Malaussena, puis à l’entourage de Jean Delaune, dessinateur dont on ne connaît rien sinon les modèles allégoriques gravés par son père dans les années 1570-1580. L’une et l’autre de ces attributions doivent être écartées, le lien avec Cellini étant d’autant plus improbable qu’au vu du style de la garde, les épées représentées ne peuvent être antérieures aux dernières décennies du XVIe siècle. Quant à l’hypothèse Jean Delaune, elle ne repose sur aucun élément fondé : ni lui ni son père Étienne n’ont laissé de modèles d’épées et leurs compositions sont imprégnées par le style bellifontain, notablement absent ici.
Cette garde en or rehaussée d’émail et de cabochons de pierres précieuses ne présente aucun lien avec les modèles d’épées d’apparat gravés à la même période par des artistes français comme Pierre Woeiriot (1532-1599) ou Antoine Jacquard (?-1652), qui font la part belle aux cuirs, grotesques et figures allégoriques du vocabulaire maniériste. Ce dessin doit plutôt être replacé dans la tradition italienne : l’esthétique générale de la garde et le choix des émaux verts, bleus et rouges sur fond or semblent indiquer une main milanaise, ce que confirme un autre dessin de garde d’épée, de la même main et portant la même marque de collection, conservé à la Bodleian Library de l’université d’Oxford. L’artiste privilégie sur les deux modèles des ornements d’applique en haut relief, fleurettes et feuillages stylisés, sans réelle considération pour l’usage pratique d’une telle épée, soulignant ainsi la seule valeur d’apparat de l’objet. Une épée présentant une garde au décor comparable a été offerte en 1609 à l’électeur Christian II de Saxe par le duc Charles-Emmanuel II de Savoie.
Julie Rohou

HISTORIQUE:
Collectionneur non identifié (L. 2864, peutêtre John Talman ou Joris Hoefnagel) ; baron de Malaussena (L. 1887, no 674) ; sa vente, Paris, 1820 avril 1866, no 252

Matière et technique

Parchemin

; Plume

; Encre brune

; Lavis d'aquarelle

Mesures

Hauteur en cm : 27.4

; Longueur en cm : 18.9

Sujet / thème

Epée

Collection antérieure

Coll. baron de Malaussena (L. 675) ; sa vente, Paris, 18-20 avril 1866, n° 252-253 ; coll. non identifiée en haut à droite (L. 2864)

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Bibliographie

Le trait de la séduction. Dessins de l'Ecole de Fontainebleau. Sous la direction de Mathieu deldicque. Les carnets de Chantilly, éditions Faton, Dijon, 2021.

; P.61

Domaine

Dessin

Numéro d'inventaire

DE 369

Autre numéro

Ancien numéro : 255 C