Antoine Philippe d'Orléans, duc de Montpensier

Titre

Antoine Philippe d'Orléans, duc de Montpensier

Auteur

Faure Victor-Amédée

  • NomFaure
  • PrénomVictor-Amédée
  • Date de naissance1801
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1878
  • Lieu de décèsParis
  • FonctionPeintre
  • FonctionLithographe
  • Notice biographiqueNé à Paris le 5 février 1801 et mort dans la même ville le 20 décembre 1878, Victor Amédée Faure est un peintre et lithographe français dont la vie et la carrière restent, à ce jour, mal documentées. Malgré l’absence d’information concernant sa jeunesse et la genèse de sa formation artistique, on sait qu’il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1824. Élève du peintre et graveur Louis Hersent, Victor Amédée Faure expose à de nombreuses reprises au Salon entre 1831 et 1864. Si sa production picturale comprend un grand nombre de paysages, c’est toutefois pour ses talents de portraitiste qu'il se fait remarquer et reçoit, au Salon de 1833, une médaille de seconde classe. Collectionneur d’estampes et de dessins en parallèle de son activité artistique, Victor Amédée Faure reste aujourd'hui connu pour avoir été l’un des portraitistes officiels de la famille d’Orléans et pour avoir répondu à plusieurs commandes du roi Louis-Philippe.

Date de création

1835

Description

Cette peinture représente Antoine-Philippe, duc de Montpensier, le frère cadet du roi Louis-Philippe, né à Paris le 3 juillet 1775 et mort le 18 mai 1807 à Salthill (Angleterre) à l’âge de 31 ans. Fils de Louis-Philippe d’Orléans et de Marie-Adélaïde de Bourbon, Antoine-Philippe engage sa carrière militaire à un jeune âge avant d’être nommé sous-lieutenant dans le régiment de son frère aîné à l’âge de 16 ans. Ce portrait l’immortalise en uniforme de lieutenant-général sur le front de la bataille de Jemmapes opposant, le 6 novembre 1792, l’armée révolutionnaire française aux troupes autrichiennes d’Albert de Saxe-Teschen. Antoine-Philippe d’Orléans s’y illustre aux côtés de son frère Louis-Philippe et devient l’un des artisans de cette victoire décisive de la guerre de la Première Coalition. S’inscrivant dans la lignée de la bataille de Valmy, ce succès militaire permet aux troupes révolutionnaires de prendre possession des Pays-Bas autrichiens (actuelle Belgique) ainsi que de la Rhénanie et de poursuivre leur « croisade de liberté universelle ». Le modèle, identifié au revers du châssis par une inscription à l’encre, est représenté debout, au sommet d’un promontoire dominant la plaine. Il arbore une posture altière, animée par un léger contrapposto et renforcée par une ligne d’horizon basse qui lui confère une certaine monumentalité.
Commandée le 28 août 1834 par l’Intendance générale de la Liste civile du roi Louis-Philippe, acquise pour la somme de 1000 francs et présentée au Salon de 1835, cette toile est l’un des nombreux portraits en pied des membres de sa famille que Louis-Philippe demande à différents artistes sous la monarchie de Juillet. Ces commandes exigeaient que les artistes se documentent pour se procurer de l’iconographie fiable ou, à défaut, faire œuvre d’imagination et de vraisemblance.
Signé et daté dans l’angle inférieur gauche de la toile, le tableau porte, au revers, une inscription au pochoir rappelant les informations sur la vie du modèle, caractéristique des descriptions portées au revers de toutes les œuvres similaires commandées pour Versailles et Eu. Le chiffre au pochoir « LPO » ne se rapporte pas nécessairement au roi Louis-Philippe, mais plus vraisemblablement à la collection de son petit-fils, le comte de Paris, propriétaire du château d’Eu à partir de 1871.
Si la plupart des commandes passées par Louis-Philippe rejoignent la grande galerie de portraits dynastiques qu'il installe au château de Versailles dans le but d'asseoir symboliquement le pouvoir des Orléans, le portrait du duc de Montpensier est, quant à lui, destiné à orner les murs du château d’Eu, résidence estivale du roi. Il est alors présenté avec son pendant du même artiste représentant le Portrait de Louis-Charles d'Orléans, comte de Beaujolais deuxième frère de Louis-Philippe, lui aussi décédé prématurément de la tuberculose en exil.
Outre son intérêt historique au regard de l’histoire des collections du musée Condé et le témoignage qu’il apporte quant au goût officiel sous la monarchie de Juillet, cette œuvre de Victor Amédée Faure évoque, tant par son format que par sa composition, les portraits d’apparat peints par Franz Xaver Winterhalter, peintre officiel de la famille d’Orléans de 1838 à 1848. Le portrait de Faure, dont la réalisation est antérieure de cinq ans à l’arrivée du peintre allemand au service des Orléans pourrait alors se révéler être un jalon iconographique notable dans l’élaboration du portrait type de la famille d’Orléans. Dans le sillage des portraits de Faure, celui-ci est codifié par Winterhalter à la fin des années 1830. Le portrait d’Antoine-Marie-Philippe-Louis d’Orléans, dernier fils de Louis-Philippe et à son tour duc de Montpensier une génération plus tard, que Winterhalter peint en 1844 en est un exemple caractéristique.

Matière et technique

Toile

Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 228

Largeur en cm : 117

Sujet / thème

Portrait

; Homme

Personne représentée

ORLEANS Antoine Philippe d' : Personne(s) représentées

Acquisition

2024 juillet Don Goldet

Notes

Avis favorable de la DRAC reçu le 9 juillet 2024

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

2024-8-1